Born in France to Cambodian parents having fled Pol Pot and the Khmer Rouge regime in the 1970’s, FONKi grew up in Montreal, Canada. His family history and exposure to a triple culture (Cambodian, French, Canadian) shaped his appetite for adventure, his artistic sensibility and his dreams. At the age of 15 he discovered the artistic expression found in graffiti, and little by little became one of the leading members of a new generation of Montreal graffiti artists of the new millennia. For four years, FONKi studied cinema animation at the Mel Hoppenheim School of Concordia University. But his real passion, and where he spent most of his time and energy, was outdoors painting or organizing solo or group exhibitions. In September 2012, in collaboration with the artist Le Bonnard, he created an exhibition entitled MTL ZOO, where a number of Montreal artists, both established and up-and-coming, were invited to exhibit their works.
In the summer of 2012, his artistic sensibility and beliefs were shaken as he began work on a film documentary entitled The Roots Remain. In it, he explores his family history and chronicles his encounters with a new Khmer generation growing up post Khmer Rouge. FONKi finds inspiration in their bountiful energy and dreams with them about the future. His cans of paint and his “street art” provide him an entry into Cambodian society and open doors for him in local communities throughout the country. During his last visit, FONKi finds a country in transformation. He meets the icons of the renaissance of Cambodian art: Kosal Khiev, the exiled poet, Visal Sok, the pioneer of Cambodian Hip-Hop, and Peap Tarr and Lisa Mam, the first Cambodian street artists; and contributes to the unfolding Khmer artistic rebirth by painting the first example of Kbach Khmer graffiti at the entrance to the controversial Bong Kak lake development. Later, inspired by history, he designs a mural for the front entry wall of the l’Institut Français. The mural pays homage to the memory of his grand-parents who disappeared in the war and is dedicated to the Cambodian people: to all the families and their unique personal histories, who together form the history of Cambodia.
Using his artistic talent, FONKi transcends the dark images of the past. He repurposes the ancestral art form Kbach and transforms it into something contemporary. Today, FONKi tries to return regularly to Cambodia and is always guided by the maxim that he signed on the bottom of the mural at l’Institut Français: “Add color to the present if your past seems grey”.
Né en France de parents cambodgiens qui ont fui le régime de Pol Pot dans les années 70, FONKi a grandi à Montréal, Canada. Son parcours familial et sa triple culture (France-Cambodge-Canada) ont façonné son gout pour la découverte, sa sensibilité artistique et ses rêves. À l’âge de 15 ans, il découvre le graffiti et devient peu à peu une des importantes figures de la nouvelle génération de graffeurs montréalais de l’après 2000. Pendant 4 ans, FONKi étudie le Cinéma d’animation à l’école Mel Hoppenheim de l’université Concordia. Mais son temps et son énergie, il le passe plus dehors à peindre ou à organiser des expositions solos et collectives. En septembre 2012, avec l’artiste Le Bonnard, il crée le collectif MTL ZOO, où de nombreux artistes montréalaise de la relève et de renom, sont invités à participer à des évènements et expositions collectives.
Son esthétique et sa démarche artistique basculent durant l’été 2012, alors que FONKi fait l’objet d’un long métrage documentaire intitulé « Retour aux Sources » (The Roots Remain). Il replonge alors dans son histoire familiale, et part à la rencontre de la nouvelle génération khmère qui émerge dans le Cambodge de l’après-guerre. FONKi veut s’inspirer de leur énergie débordante, rêver avec eux au futur. Ses canettes de peinture et son art de la rue lui ouvrent les portes du Cambodge, et l’aident à tisser des liens avec les communautés locales à travers le pays. Durant ce dernier voyage, FONKi découvre un Cambodge en pleine transition. Il côtoie les icones de la renaissance de l’art khmer : Kosal Khiev, le poète exilé, Visal Sok, le pionnier du hip-hop khmer, Peap Tarr et Lisa Mam, les premiers artistes de rue khmers. Inconsciemment, il contribue à l’édifice de la renaissance khmère et laisse sa brique artistique à leurs cotés en peignant le premier lettrage graffiti de style Kbach Khmer à l’entrée du controversé lac Bong Kak, puis en dessinant une peinture murale historique sur le mur d’entrée de l’Institut Français, laquelle est un hommage à ses grands-parents disparus. Une œuvre dédiée au peuple khmer. Pour toutes les familles, dont chaque histoire personnelle est unique, mais qui, toutes réunies, forment l’Histoire du Cambodge.
À travers ses portraits, FONKi veut transcender les images sombres du passé. Il se réapproprie l’art ancestral Kbach pour en faire une version moderne. Aujourd’hui, FONKi tente de revenir régulièrement au Cambodge, avec en tête la même direction guidée par sa maxime qu’il a signée au bas de sa peinture murale à l’institut Français : « Rajoute des couleurs aux présent, si ton passé te semble gris ».